Politique
Relecture code électoral: les signataires de la Transition tiennent au vote
Ramatoulaye : le Cheick soutient le départ de True Gold
Présidentielle/législatives couplées : le gouvernement propose le 20 septembre 2015
Le ministre en charge de l’Administration territoriale Auguste Denise Barrry, représentant le Premier ministre a soumis le mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou aux partis politiques une proposition de scénario sur l’organisation des trois scrutins présidentiel, législatif et municipal.
Sur les 113 partis que compte le Burkina Faso, une quarantaine d’entre eux ont répondu présents à la rencontre du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le 12 janvier 2015, à Ouagadougou. Représenté par le ministre en charge de l’Administration Auguste Denise Barry, il a soumis aux responsables des formations politiques une série de propositions sur l’organisation des élections présidentielle, législatives et municipales.
Le document qui a été distribué au cours de la rencontre est le fruit des concertations entre le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le document propose la tenue des élections présidentielle et législatives couplées pour le 20 septembre 2015. Pour les municipales, c’est la date du 8 novembre 2015 qui a été retenue.
Le ministre Barry a invité les représentants des partis politiques à apporter des amendements aux différentes propositions. Il les a conviés le lundi prochain pour échanger sur les suggestions qui seront exprimées. «Le scénario privilégié par le gouvernement et qui a été étudié également par la CENI, prend en compte les suggestions qui avaient été faites au préalable par la classe politique. Il y a près de sept à huit scenarii qui pouvaient être retenus, mais le principe est de pouvoir organiser, au regard de l’expérience de la CENI et d’un certain nombre d’impératifs, des élections présidentielle et législatives couplées dans un premier temps», a déclaré Auguste Denise Barry.
Il a indiqué que le choix de scénario tient aux contraintes juridiques, budgétaires et de délais aussi. I a relevé la difficulté d’organiser les trois scrutins simultanément au regard même du nombre élevé d’électeurs analphabètes. Ces derniers, à l’entendre, auront du mal à se retrouver dans une telle situation. Pour lui, la proposition qui est faite est également relative à l’intention des autorités de la transition de remettre le pouvoir au président élu dans les délais requis.
http://www.sidwaya.bf/index.php?l_nr=index.php&l_nr_c=aeb764a6a854dd20beb97ec048c4ac14&l_idpa=4149
Procès Simone Gbagbo les petits poissons à la barre
La chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Abidjan a débuté le procès des 82 accusés parmi lesquels, l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo et autres personnalités de l’ancien régime, le lundi 29 décembre 2014. Après lecture de l’arrêt de mise en accusation, l’audience a été suspendue pour reprendre ce jour avec l’audition de cinq personnes.
Transition au Burkina Faso : le communiqué de la CEDEAO
BURKINA : DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLE ET LÉGISLATIVES D’ICI NOVEMBRE 2015
Leurs excellences,
Les Présidents John Dramani de la République Ghana Goodluck Emélé Jonathan de la République fédérale du Nigéria et Macky Sall de la République du Sénégal,
Conformément à l’esprit et à la lettre du protocole AST1/2001 relatif à la démocratie et à la bonne gouvernance, son Excellence John Dramani Mahama, président de la République du Ghana et président en exercice de la CEDEAO, leurs excellences Goodluck Emélé Jonathan de la République fédérale du Nigéria et Macky Sall de la République du Sénégal, ont effectué le 5 novembre 2014 une visite de consultation à Ouagadougou en vue d’aider à la facilitation du dialogue politique suite aux récents évènements qu’a connus le Burkina Faso, à savoir la démission du Président Blaise Compaoré et la dissolution de son gouvernement.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont reçu le rapport de la mission conjointe d’évaluation Nations Unies, Union africaine, CEDEAO envoyée à Ouagadougou du 31 octobre au 5 novembre 2014. Ils se sont également concertés avec toutes les parties prenantes burkinabè, y compris les leaders des partis politiques, des représentants de la société civile, les chefs religieux et traditionnels ainsi que les forces armées nationales.
Ils ont également consulté le président et les membres du Conseil constitutionnel. A l’issue de ces concertations, les chefs d’Etat et de gouvernements ont pris note des opinions exprimées par toutes les parties prenantes qui ont marqué leur accord sur la nécessité de :
1 – La levée immédiate de la suspension de la Constitution, permettant au Conseil constitutionnel de déclarer la vacance du pouvoir et d’annoncer le processus de la mise en place d’un gouvernement de transition ;
2- La nomination urgente par consensus d’une éminente personnalité civile pour présider la transition ;
3 – La formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an ;
4 – L’organisation d’élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2015 ;
5 – La garantie de la sécurité de tous les Burkinabè, y compris les leaders politiques, les membres du gouvernement et de l’Assemblée nationale sortants ainsi que la protection des droits des personnes et des biens ;
6 – La conduite de consultations inclusives entre les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les leaders religieux et traditionnels ainsi que les forces armées nationales afin d’arrêter la structure et la composition des organes de transition.
Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement ont rappelé l’important rôle que joue le Burkina Faso dans le cadre des efforts visant la paix et la sécurité globale, ainsi que la stabilité politique au niveau régional et continental, en particulier sa participation active dans les missions de maintien de la paix et les processus de médiation.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont lancé un appel à toutes les parties prenantes pour engager un dialogue en vue de définir une transition cohérente et consensuelle.
Ils ont exprimé leurs condoléances les plus attristées aux familles éplorées et leur sympathie aux victimes de l’insurrection du 30 octobre 2014.
Ils ont également exprimé leur profonde gratitude au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida et à toutes les forces armées du Burkina Faso pour leur professionnalisme dans le maintien de la sécurité, de la loi et de l’ordre, ainsi que pour leur rôle positif dans la mise en place d’un processus de transition dirigé par une personnalité civile.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont convenu de rendre compte au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, prévu à Accra les 6 et 7 novembre 2014.
Fait à Ouagadougou, le 5 novembre 2014
Pour la délégation,
Le Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO