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Politique


Relecture code électoral: les signataires de la Transition tiennent au vote

Les composantes signataires de la charte de la Transition ont tenu une rencontre de concertation, le lundi 6 avril 2015 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les parties prenantes de réaffirmer leur soutien à la transition politique à travers le vote du code électoral prévu cet après-midi.
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«Il y a des personnes qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas d’accord avec tous les termes du projet de loi du code électoral. C’est la raison pour laquelle elles se sont organisées  pour prendre toutes les dispositions nécessaires afin que cette séance de vote n’ait pas lieu». C’est en ces termes que le président du mois de la Concertation des partis politiques (CPP), Ouindlassida François Ouédraogo, a tiré la sonnette d’alarme. Et pour barrer le chemin à ces personnes, les signataires de la charte de la transition, à savoir  les représentants des partis politiques, des Organisation de la société civile (OSC), des organisations religieuses et coutumières et les forces de défense et de sécurité se sont retrouvés dans l’après-midi du lundi 6 avril 2015 au Conseil économique et social (CES). Une chose est certaine, foi de Ouindlassida François Ouédraogo, les signataires de la charte disent soutenir le projet de loi. Pour le représentant des organisations religieuses et coutumières, le pasteur Henri Yé, toute société est régie par des lois. «Il est clair que toutes les lois ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais, on est obligé d’avoir des lois et de marcher avec des lois», a-t-il souligné. Selon lui, il est inadmissible de remettre les termes de la charte en cause, en pleine Transition. «S’il s’avère qu’il y a des gens qui veulent marcher de travers, on est obligé de les rappeler à l’ordre», a-t-il averti. Quant à la position de la société civile, son représentant, Harouna Kaboré, dit qu’elle est claire et précise. La charte de la Transition, a-t-il déclaré, contient, dans son préambule, la Charte africaine de la démocratie, des élections et la gouvernance. «L’article 25 alinéa 4 stipule que tous ceux qui sont auteurs de coup d’Etat constitutionnel, doivent accepter qu’on leur applique la loi qui veut qu’ils ne puissent pas prendre part aux élections  d’une sortie de crise…», a-t-il rappelé. Ainsi, il a été convenu de créer une coordination de toutes ces organisations afin de soutenir la Transition en cours, en commençant par le vote de la loi relative au code électoral, a martelé Ouindlassida François Ouédraogo.
 
 
Paténéma Oumar 
OUEDRAOGO
 
.....................................................................................................................................
DECLARATION DE PARTIS SIGNATAIRES DE LA CHARTE SUR LA SITUATION NATIONALE
 
 
Considérant que les 30 et 31 Octobre 2014, le peuple burkinabè  s’est mis debout et au prix du sacrifice des martyrs, est parvenu à stopper la tentative de modification de l’article 37 de la Constitution, planifiée et mise en exécution par Blaise COMPAORE et ses alliés pour porter atteinte au principe de l’alternance;
Considérant que dans un élan patriotique inégalé, l’ensemble des forces vives  du Burkina Faso s’est doté d’une charte de transition dans le respect des valeurs de justice et d’inclusion;
Considérant  que pour le renforcement de la démocratie burkinabè et dans le but d’éviter que plus jamais pareille forfaiture ne puisse être envisagée dans notre pays, il importe de corriger les imperfections longtemps décriées et contenues dans le code électoral afin de créer les conditions d’une compétition électorale équitable et juste;
Considérant que cette relecture du code électoral qui intervient dans un contexte  post-insurrectionnel, appelle l’application des  traités et conventions internationaux ratifiés par le Burkina Faso, en particulier  la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance dont l’article 25, alinéa 4  prévoit que : ''Les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat.''
Considérant que le projet de loi portant révision du code électoral qui doit être examiné par le CNT, ce mardi 7 avril 2014, procède à l’internalisation de cette disposition déjà consacrée par notre loi fondamentale et la charte de la Transition
Les partis politiques regroupés au sein du Cadre de concertation de partis politiques (CCPP), les Forces de Défense et de Sécurité, les Organisations de la société civile, les Autorités coutumières et religieuses et signataires de la Charte de la transition, réunis en concertation au CES le 6 avril 2015 :
- Soutenons  sans réserve le projet de loi en ce qu’il apporte une réponse politique à la  violation de la constitution lire la suite sur sidwaya.bf

07/04/2015
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Ramatoulaye : le Cheick soutient le départ de True Gold

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Le Cheick de Ramatoulaye, Aboubacar Maïga II, a convié la population à une assemblée générale dans ladite cité, le 30 janvier 2015. Pour l'occasion, la position du guide spirituel par rapport à la crise qui oppose les habitants de sa localité à la société minière True Gold ainsi que d'autres informations ont été portées à la connaissance du public. 
 
Ils étaient nombreux, les représentants de plusieurs villages du Burkina, à avoir répondu présents à l'invitation du Cheick Aboubacar Maïga II de Ramatoulaye le 30 janvier 2015, peu avant la prière du vendredi. Rassemblés à l'esplanade de la grande mosquée, ceux-ci ont écouté religieusement les différents intervenants qui se sont succédé au parloir. 
 
Le guide spirituel empêché, c'est son représentant, Cheick Ali Maïga, qui a livré son message à l'assistance. A ce qu'il dit, des informations qu'il juge erronées ont été diffusées dans certains médias disant qu'une entente a été trouvée entre la société minière True Gold et le Cheick de Ramatoulaye. Et que par conséquent, celui-ci serait favorable à une éventuelle reprise des travaux de la mine. C'est pourquoi, à l'en croire, le Cheick a souhaité cette rencontre avec la population pour rétablir la vérité. ‹‹ Pendant le Mouloud, le Cheick a évoqué le problème et depuis lors, il n'y a jamais eu de rencontre entre lui et les responsables de la mine pour discuter. Donc il n'y a pas eu d'entente. Il me charge de vous dire que sa position reste claire et inchangée: le départ de True Gold ››, a relaté M. Maïga dans un tonnerre d'applaudissements.
 
 Le représentant des jeunes de Ramatoulaye, Moumouni Bagaya, est lui aussi catégorique: ‹‹ Nous ne voulons plus de négociation avec la société minière. Tous les habitants des 28 villages de Namissiguima exigent son départ de la commune ››. Même son de cloche chez le porte-parole des jeunes de Namissiguima, Soumaïla Guiro, lorsqu'il a indiqué que toute la population répond au mot d'ordre du Cheick. ‹‹ C'est lui qui doit nous indiquer la conduite à tenir ››, a-t-il dit. Aussi, M. Guiro, s'est-il offusqué du fait que le gouverneur du Nord en collaboration avec les responsables du ministère en charge des mines ait tenu des conférences à Ouagadougou et à Ouahigouya sans les associer. ‹‹ Nous ne voulons plus de dialogue. Nous voulons que True Gold vienne enlever son matériel et partir d'ici ››, a-t-il sommé. 
 
La presse prise à partie 
 
Nombre d'intervenants ont également reproché à la société minière de n'avoir pas respecté toutes les clauses. Car, pour eux, la population avait demandé à True Gold de surseoir à ses travaux jusqu'à ce qu'un terrain d'entente soit trouvé mais elle n'a pas écouté. Par ailleurs, certains intervenants s'en sont pris vertement à la presse avec des mises en garde. ‹‹ Si nous apprenons qu'un journaliste a trahi nos propos, nous lui règlerons ses comptes››, a menacé le représentant des jeunes vivant hors de la localité, Sayouba Guiro.
 
 Le président du Mouvement burkinabè pour l'émergence de la justice sociale (MBEJUS), Pagomziri Alexandre Ouédraogo, lui, est convaincu que la crise est née suite à un déficit de communication. ‹‹ Si les populations s'opposent à la mine, c'est parce qu'elle est porteuse de beaucoup de problèmes environnementaux, de santé, etc. alors qu'elles ne sont pas rassurées de leur protection ››, a-t-il estimé.
 
 C'est pourquoi, il a proposé que la mine se retire carrément quitte à revenir plus tard avec un nouveau contrat pour discuter sereinement avec la population. Les détracteurs de True Gold ont, en outre, lancé un appel au gouvernement de la transition pour qu'il se penche sérieusement sur leur problème. Quant aux assurances répétées selon lesquelles Ramatoulaye ne sera pas déguerpi, la population, toujours sceptique, demande une notification par écrit. Car, à en croire M. Guiro, les sites de Rambo et de Nami encadrent Ramatoulaye à l'Est et à l'Ouest. Avant de se quitter, la population a réitéré son soutien indéfectible au Cheick tout en promettant de rester à l'écoute pour la suite de l'affaire.  lire la suite dans Sidwaya  http://www.sidwaya.bf/index.php?l_nr=index.php&l_nr_c=aeb764a6a854dd20beb97ec048c4ac14&l_idpa=4440
 
Mady KABRE (SIDWAYA)

01/02/2015
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Présidentielle/législatives couplées : le gouvernement propose le 20 septembre 2015

Le ministre en charge de l’Administration territoriale Auguste Denise Barrry, représentant le Premier ministre  a soumis le mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou aux partis politiques une proposition de scénario sur l’organisation des trois scrutins présidentiel, législatif et municipal.

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Sur les 113 partis que compte le Burkina Faso, une  quarantaine d’entre eux ont répondu présents à la rencontre du Premier ministre Yacouba  Isaac Zida, le 12 janvier 2015, à Ouagadougou. Représenté par le ministre en charge de l’Administration Auguste Denise Barry, il a soumis aux responsables des formations politiques une série de propositions sur l’organisation des élections présidentielle, législatives et municipales.

Le document qui a été distribué au cours de la rencontre est le fruit des concertations  entre le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le document propose  la tenue des élections présidentielle et législatives couplées pour le 20 septembre 2015. Pour les municipales, c’est la date du 8 novembre 2015 qui a été retenue.

Le ministre Barry a invité les représentants des partis politiques à apporter des amendements aux différentes propositions. Il les a conviés le lundi prochain pour échanger sur les suggestions qui seront exprimées. «Le scénario  privilégié par le gouvernement et qui a été étudié également par la CENI, prend en compte les suggestions qui avaient été faites au préalable par la classe politique. Il y a près de sept à huit scenarii  qui pouvaient être retenus, mais le principe est de pouvoir organiser, au regard de l’expérience de la CENI et d’un certain nombre d’impératifs, des élections présidentielle et législatives couplées dans un premier temps», a déclaré Auguste Denise Barry.

Il a indiqué que le choix de scénario tient aux contraintes juridiques, budgétaires et de délais aussi. I a relevé la difficulté d’organiser les trois scrutins simultanément au regard même du nombre élevé d’électeurs analphabètes. Ces derniers, à l’entendre, auront du mal à se retrouver dans une telle situation. Pour lui, la proposition qui est faite est également relative à  l’intention des autorités de la transition  de remettre le pouvoir au président élu dans les délais requis.

 

http://www.sidwaya.bf/index.php?l_nr=index.php&l_nr_c=aeb764a6a854dd20beb97ec048c4ac14&l_idpa=4149

 

 


13/01/2015
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Procès Simone Gbagbo les petits poissons à la barre

La chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Abidjan a débuté le procès des 82 accusés parmi lesquels, l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo et autres personnalités de l’ancien régime, le lundi 29 décembre 2014. Après lecture de l’arrêt de mise en accusation, l’audience a été suspendue pour reprendre ce jour avec l’audition de cinq personnes. 

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Cinq des 82 accusés de la crise post-électorale seront entendus ce mardi 30 décembre 2014, à l’occasion des assises de la Cour d’appel d’Abidjan. Ainsi en a décidé le président de la Cour, Tayrou Dembélé, à l’audience du lundi 29 décembre 2014. Il s’agit de Guéi Cyril, Dodo Elelzar Zoko Série, Jean Pierre Marius Keipo alias "Petit marteau", Jean Brice Zahé et Marc Coulibaly (et 41 autres tous détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Comme l’ex-Premier ministre, Gilbert Marie Aké N’Gbo et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Gessan, ils sont en liberté provisoire. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’état, de crime de sang, de rébellion, de tribalisme, d’association de bandes armées…
Dès l’entame du procès, la défense (le collectif des avocats des accusés) a récusé la composition de la Cour. Pour elle, un conseiller aurait été remplacé par un autre sans qu’une ordonnance n’ait été prise. Ce qui, selon Me Blédé Dohora, violerait l’article 251 du Code de procédure pénale dans son alinéa 1 qui stipule qu’avant l’ouverture d’une session, lorsqu’un conseiller n’est pas disponible, le premier président de la Cour d’appel prend une ordonnance. «A l’audience, on nous donne une ordonnance signée par le président de la Cour d’assises. Nous sommes devant une Cour irrégulièrement constituée qu’il va falloir corriger parce que ces personnes (les accusés, Ndlr) encourent des peines très graves», a-t-il fait remarquer. Mais il n’a pas été suivi dans son argumentaire. Car, après une suspension d’une heure, le président de la Cour a décidé de la poursuite de l’audience. Ainsi, les accusés ont pris connaissance de l’arrêt de mise en accusation lu par le parquet.   
Un peu plus tôt dans la matinée, le Tribunal de première instance d’Abidjan a jugé irrecevable la candidature de l’ex-président Laurent Gbagbo au profit du président du FPI, Pascal Affi N’Gessan.  Ce dernier avait attaqué en justice le comité de contrôle contre la validation de la candidature de Laurent Gbagbo par cette instance à l’élection présidentielle de 2015.
 
 
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Abidjan, Côte d’Ivoire

30/12/2014
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Transition au Burkina Faso : le communiqué de la CEDEAO

BURKINA : DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLE ET LÉGISLATIVES D’ICI NOVEMBRE 2015

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Leurs excellences,

 

Les Présidents John Dramani de la République Ghana Goodluck Emélé Jonathan de la République fédérale du Nigéria et Macky Sall de la République du Sénégal,

Conformément à l’esprit et à la lettre du protocole AST1/2001 relatif à la démocratie et à la bonne gouvernance, son Excellence John Dramani Mahama, président de la République du Ghana et président en exercice de la CEDEAO, leurs excellences Goodluck Emélé Jonathan de la République fédérale du Nigéria et Macky Sall de la République du Sénégal, ont effectué le 5 novembre 2014 une visite de consultation à Ouagadougou en vue d’aider à la facilitation du dialogue politique suite aux récents évènements qu’a connus le Burkina Faso, à savoir la démission du Président Blaise Compaoré et la dissolution de son gouvernement.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont reçu le rapport de la mission conjointe d’évaluation Nations Unies, Union africaine, CEDEAO envoyée à Ouagadougou du 31 octobre au 5 novembre 2014. Ils se sont également concertés avec toutes les parties prenantes burkinabè, y compris les leaders des partis politiques, des représentants de la société civile, les chefs religieux et traditionnels ainsi que les forces armées nationales.

Ils ont également consulté le président et les membres du Conseil constitutionnel. A l’issue de ces concertations, les chefs d’Etat et de gouvernements ont pris note des opinions exprimées par toutes les parties prenantes qui ont marqué leur accord sur la nécessité de :

1 – La levée immédiate de la suspension de la Constitution, permettant au Conseil constitutionnel de déclarer la vacance du pouvoir et d’annoncer le processus de la mise en place d’un gouvernement de transition ;

2- La nomination urgente par consensus d’une éminente personnalité civile pour présider la transition ;

3 – La formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an ;

4 – L’organisation d’élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2015 ;

5 – La garantie de la sécurité de tous les Burkinabè, y compris les leaders politiques, les membres du gouvernement et de l’Assemblée nationale sortants ainsi que la protection des droits des personnes et des biens ;

6 – La conduite de consultations inclusives entre les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les leaders religieux et traditionnels ainsi que les forces armées nationales afin d’arrêter la structure et la composition des organes de transition.

Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement ont rappelé l’important rôle que joue le Burkina Faso dans le cadre des efforts visant la paix et la sécurité globale, ainsi que la stabilité politique au niveau régional et continental, en particulier sa participation active dans les missions de maintien de la paix et les processus de médiation.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont lancé un appel à toutes les parties prenantes pour engager un dialogue en vue de définir une transition cohérente et consensuelle.

Ils ont exprimé leurs condoléances les plus attristées aux familles éplorées et leur sympathie aux victimes de l’insurrection du 30 octobre 2014.

Ils ont également exprimé leur profonde gratitude au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida et à toutes les forces armées du Burkina Faso pour leur professionnalisme dans le maintien de la sécurité, de la loi et de l’ordre, ainsi que pour leur rôle positif dans la mise en place d’un processus de transition dirigé par une personnalité civile.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont convenu de rendre compte au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, prévu à Accra les 6 et 7 novembre 2014.

Fait à Ouagadougou, le 5 novembre 2014

Pour la délégation,

Le Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO

 

06/11/2014
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